Vapoter et vaporiser le cannabis : quelles sont les différences?
Par SQDC.ca | Modifié le 26 novembre 2025
On utilise parfois les termes vapotage et vaporisation de façon interchangeable, une confusion qui s’explique par leurs racines étymologiques et leurs processus similaires.
Malgré cette tendance que nous avons à les confondre, le vapotage et la vaporisation sont deux modes de consommation par inhalation bien différents, et les lignes qui suivent vous permettront (on l’espère!) de discerner les particularités de chacun.
Vapoter
Si le mot « vapoteuse » vous est moins familier, vous avez peut-être déjà entendu d’autres termes s’y rattachant : vape pen, penjamin, e-cigarette, e-juice, cigarette électronique, pods, etc. Le vapotage réfère au processus par lequel un extrait liquide de cannabis contenu dans une cartouche prévue précisément pour le vapotage est chauffé entre 200 et 300 degrés Celsius par un dispositif électronique afin de transformer la substance en aérosol.
Sur le marché non réglementé, on peut parfois trouver des produits de vapotage avec des saveurs artificielles ajoutées, ou qui contiennent parfois de la nicotine. Ces produits ne sont pas en vente à la SQDC puisqu’ils ne sont pas permis dans la Loi encadrant le cannabis.
Pour le marché réglementé, on peut retrouver des cartouches contenant un extrait de cannabis liquide destiné au vapotage, tel que la rosin, la résine et/ou le distillat, des cannabinoïdes majeurs (THC, CBD) et mineurs (CBN, CBG, etc.). Dans certains cas, ce liquide pourrait contenir également un solvant véhiculeur, soit du propylène ou encore du glycérol. Ce même aérosol est ensuite inhalé par l’utilisateur ou l’utilisatrice.
Bon à savoir : le cannabis au Québec
Au Québec, les produits de cannabis ne peuvent contenir un taux de THC supérieur à 30 %, de la nicotine, ainsi que des arômes et saveurs artificiels qui ne se retrouvent pas naturellement dans la plante de cannabis. Les produits qui ne respectent pas ces paramètres ne sont pas permis par la Loi encadrant le cannabis , et proviennent donc uniquement du marché non réglementé.
Le vapotage de cannabis a beaucoup gagné en popularité ces dernières années, devenant pour les consommateurs et consommatrices ainsi que certains fumeurs et fumeuses une solution alternative à la combustion. Bien que les produits de vapotage vendus par la SQDC soient une alternative à moindre risque comparé à ce qui se trouve sur le marché non réglementé, la consommation de cannabis n’est jamais sans risque.
Vaporiser
Le principe de la vaporisation consiste à faire chauffer une matière brute, que ce soit de la fleur séchée ou un extrait solide comme le haschich, dans un appareil conçu à cet effet. Cette chaleur, entre 160 et 230 degrés Celsius, permet aux cannabinoïdes de s’activer et de passer de l’état solide à l’état gazeux sans atteindre le point de combustion. Un aérosol émane ainsi du vaporisateur pour ensuite être aspirée par le consommateur ou la consommatrice.
Les différences
Les différences entre la vaporisation et le vapotage dans ce cas? Bien qu’il s’agisse de deux modes de consommation par inhalation qui consistent à chauffer un produit plutôt que le bruler, la vaporisation et le vapotage diffèrent par quatre principaux points : Le type de produit consommé, les accessoires nécessaires à la consommation, le degré de température utilisé pour décarboxyler les cannabinoïdes ainsi que le langage courant pour définir l’extrant inhalé. Jetons un coup d’œil aux différences majeures.
| Mode de consommation | Type de produit | Accessoires | Degré | Extrant |
|---|---|---|---|---|
| Vaporisation | Matière brute solide (fleur séchée, haschich, kief, etc.) et semi-liquide (rosine, résine, etc.) | Vaporisateur | 160 à 230°C | Bien que le terme «vapeur» peut sembler intuitif, le produit final inhalé est plutôt un aérosol. |
| Vapotage | Extrait liquide en cartouche (rosine, résine, distillat), destiné exclusivement au vapotage | Vapoteuse | 200 à 300°C | Aérosol |
Rappelons toutefois que tous les modes d’inhalation ne sont pas équivalents. Par exemple, la concentration en cannabinoïdes et en terpènes des produits de vapotage est souvent plus élevée que pour les fleurs séchées. De plus, la vapoteuse entraîne une plus faible dégradation des composés actifs comme le THC et réduit les pertes lors de l’inhalation. L’important est de se rappeler que l’absence de fumée ne signifie pas une absence de risque.
Et la combustion dans tout ça ?
Contrairement au vapotage et à la vaporisation, la combustion d’un joint implique une combustion du produit. La décarboxylation, soit le processus par lequel les cannabinoïdes sont activés par la chaleur, se produit à plus haute température, entre 600 et 900 degrés Celsius. On parle donc plutôt de fumée que d’aérosol.
Certaines données scientifiques suggèrent que les effets de la consommation par vapotage pourraient se manifester de manière différente comparativement aux autres modes d’inhalation pour certaines personnes. Si vous choisissez de consommer, soyez attentifs aux effets ressentis, et ne vous fiez pas à la consommation des autres pour définir la vôtre.
Finalement, la combustion du cannabis pourrait générer des sous-produits toxiques comme le monoxyde de carbone et le goudron, similaires à ceux des produits du tabac, pouvant nuire à la santé pulmonaire. Bien que les produits de la SQDC soient soumis à des tests obligatoires garantissant qu’ils répondent aux standards de qualité établis par Santé Canada, la consommation de cannabis n’est jamais sans risque.
La prudence est toujours de mise
Il y a une certaine garantie de savoir ce que vous consommez en achetant à la SQDC, mais la science ne peut pas encore prouver parfaitement quels sont les seuils acceptables de certaines substances par inhalation.
Nos conseils pour une consommation à moindre risque s’appliquent, peu importe le mode de consommation choisi :
- Débutez toujours avec une petite dose, soit une courte inhalation.
- Évitez de consommer différentes formes de cannabis en même temps.
- Attendez quelques heures pour ressentir pleinement les effets avant d’en consommer davantage, si désiré.
- Privilégiez la consommation de cannabis en présence de personnes de confiance et dans un endroit sécuritaire.
- Évitez de mélanger avec d’autres substances psychotropes comme l’alcool.
Vous avez des questions ? Discutez-en avec nos conseillères et conseillers en succursale ou via notre service de clavardage.
Questions fréquentes
Produits
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Quelle est la différence entre vapoter et vaporiser du cannabis?
Le vapotage utilise un extrait liquide de cannabis (rosine, résine, distillat) contenu dans une cartouche, chauffé entre 200 et 300 °C par une vapoteuse.
La vaporisation, elle, consiste à chauffer directement une matière brute — comme une fleur séchée ou du haschich — à une température plus basse, entre 160 et 230 °C.
Les deux modes permettent d’inhaler un aérosol plutôt que de la fumée, mais ils diffèrent par le type de produit, la température et les accessoires utilisés.
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Pourquoi dit-on que la vapoteuse produit un aérosol et non de la vapeur?
Même si on parle souvent de « vapeur », le résultat du vapotage ou de la vaporisation est en réalité un aérosol — un mélange de fines particules et de vapeur qui transporte les cannabinoïdes et les terpènes. La différence tient à la composition chimique du produit inhalé, qui n’est pas une simple vapeur d’eau.
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La SQDC offre-t-elle des vapoteuses?
Oui, la SQDC offre des produits de vapotage (batterie, cartouche) depuis l’automne 2025. Le vapotage est une méthode de consommation de plus en plus populaire, et la SQDC offre des produits à moindre risque comparé au marché non réglementé.
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Comment réduire les risques liés au vapotage ou à la vaporisation?
Peu importe le mode d’inhalation choisi :
- Commencez avec une petite dose.
- Attendez quelques heures avant de reprendre.
- Évitez de mélanger plusieurs produits ou de consommer avec de l’alcool.
- Consommez dans un lieu sécuritaire, en compagnie de personnes de confiance.
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Le vapotage de cannabis est-il plus sûr que la combustion?
Le vapotage de cannabis est généralement considéré comme une option à moindre risque comparé à la combustion, car il produit moins de sous-produits toxiques comme le goudron ou le monoxyde de carbone. Cependant, il n’est pas sans risque : il peut irriter les voies respiratoires, et les effets varient selon la concentration en THC et la sensibilité de chacun.
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Les effets du vapotage apparaissent-ils plus vite qu’en fumant un joint?
Pas nécessairement. Pour certaines personnes, les effets peuvent apparaître un peu plus lentement, mais aussi être plus intenses ou prolongés, selon la concentration en THC, le type d’extrait, la manière de consommer et selon l’individu. Commencez toujours par de petites inhalations et attendez avant d’en reprendre pour mieux évaluer votre tolérance.
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Est-ce que les produits de vapotage vendus à la SQDC contiennent des arômes ou de la nicotine?
Non. La Loi encadrant le cannabis interdit la présence de nicotine et d’arômes ou saveurs artificiels qui ne se retrouvent pas naturellement dans la plante de cannabis. Les produits vendus à la SQDC respectent ces règles et sont testés selon les normes de Santé Canada.
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