Verdélite opère un site de production d’environ 88 000 pieds carrés à Saint-Eustache, en Montérégie. La culture intérieure se fait dans des bâtiments fermés et opaques.
« La production intérieure permet un contrôle quasi-parfait de tous les éléments. » - Yves Beaumier, directeur de l’exploitation chez Verdélite
Verdélite a une banque génétique de 42 cultivars. Sur le site de production, elle fait pousser 3 variétés différentes en ce moment, dont le GG4 et le Chemdog.
Peu importe le type de production, les graines des cultivars les plus prometteurs (que ce soit pour leur résistance aux intempéries, ou encore parce qu’ils sont appréciés des consommateurs) sont plantés. Ces plants deviennent les plantes mères.
Les plantes mères sont les plants sur lesquels on va prélever les boutures. On appelle généralement la salle où on crée les plantes mères la salle de propagation. Une fois que les plantes mères sont à maturité, on peut les conserver quelques mois. Un nouveau cycle de plantes mères est toujours prêt à remplacer la génération précédente. Généralement, on prélève entre 200 et 400 boutures par mois sur une seule plante mère.
Il y a une salle de végétation pour 18 salles de floraison.
L’équipe transplante les plants manuellement dans des pots individuels placés sur des tables dans les salles de floraison. On en plante environ de 300 à 600 par salle, dépendamment du nombre de lumières dans la salle
À l’étape de la floraison, les employés font une tournée quotidienne des salles de floraison pour s’assurer que tous les plants sont en bonne santé. Tous les éléments (température, eau, lumière) sont contrôlés automatiquement dans un site intérieur. Chaque jour, on effectue différents tests, comme le test foliaire, le test de PH et le test de conductivité. Au besoin, on coupe des feuilles sur les plants pour les aider à mieux pousser.
Chez Verdélite, on effectue la récolte d’un lot (on retrouve un lot dans chacune des salles de floraison) en une seule journée. Le tout est effectué manuellement par 8 employés.
Le séchage des plants se fait tête en bas durant 8 jours.
À cette étape, les employés choisissent de manucurer les cocottes soit mécaniquement à l’aide d’une machine qu’on surnomme « twister », ou à la main. Cela dépend de la qualité du produit récolté et de l’utilisation qu’on en fera. Généralement, on va favoriser une manucure à la main pour les produits de fleurs séchées.
Les producteurs sont légalement obligés, pour chaque lot qu’ils produisent, d’envoyer une certaine quantité du produit à un laboratoire indépendant certifié par Santé Canada pour faire tester le produit.
Les analyses permettent de détecter précisément toutes traces de pesticides, de bactéries, de fongicides (champignons), de solvants résiduels, de mycotoxines et de métaux lourds, comme le plomb, l’arsenic, le mercure et le cadmium. On détermine aussi le dosage des cannabinoïdes tels que le THC et le CBD, le taux d’humidité des produits et leur profil de terpènes. Pour en apprendre plus sur le sujet, cliquez ici.
Si un producteur détruit un lot qui a été jugé impropre à la consommation par le laboratoire, il doit le faire en présence d’une personne qui a obtenu une cote de sécurité auprès du gouvernement. La destruction doit être filmée et deux témoins doivent signer un document attestant que le lot a bel et bien été détruit.
Le lot de cannabis est emballé manuellement – ce qui prend de 2 à 5 jours, ou mécaniquement – ce qui dure de 1 à 3 jours. Les produits sont emballés sur place.
Lorsque le produit est emballé, les employés doivent apposer un timbre d’accise sur l’ouverture du contenant ou sur l’emballage secondaire, s’il y en a un. Tous les producteurs achètent les timbres au gouvernement fédéral, qui verse une portion des montants prélevés aux provinces où seront vendus les produits. Pour obtenir ces timbres, on doit demander une licence, qui est octroyée seulement lorsque le producteur est autorisé par Santé Canada. Plusieurs autres mesures de sécurité sont obligatoires pour produire du cannabis, comme fournir un rapport quotidien détaillé de la production.
Les producteurs prennent ensuite en charge la livraison dans toutes les succursales de la SQDC.